L’Orne dans la lutte contre la désertification médicale

Ouverture du Centre territorial de santé au Mêle sur Sarthe. Il a été inauguré vendredi 12 juin.

L’Orne est en pole position dans le combat quotidien contre la désertification

médicale. StarTech Médecine à peine ouvert – une première en France ! – le Conseil départemental consolide l’accès aux soins. La télémédecine sera développée, dans le cadre d’un plan ambitieux qui verra la mise en œuvre de nouvelles mesures concrètes

StarTech Médecine : une première en France.

Le 18 mars 2019, starTech Médecine a ouvert ses portes dans l’enceinte du Conseil départemental. Cette structure unique en France, allie expérimentation et innovation.

Médecins libéraux, internes, secrétaires médicales, infirmières, médecins retraités

salariés à temps partiel constituent le plateau professionnel, et sont gérés par

l’association Pierre Noal. Une telle organisation décharge les praticiens de toutes

contraintes administratives et autres tâches secondaires, permettant de dégager le

maximum de « temps médical ». De quoi contribuer à accroître l’offre de santé, alors

que 20% des Ornais se retrouvent sans médecin traitant.

Grâce à la télémédecine, déjà expérimentée dans le Bocage et en EHPAD (Nord-Sarthe et Sud-Orne), que le Conseil départemental souhaite consolider l’accès aux soins.

Différentes investigations sont engagées, en vue d’élaborer, dans les tout prochains mois, un plan complet préconisant des mesures à la fois concrètes et opérationnelles, au profit des Ornaises et des Ornais.

Le salariat pour plus de liberté.

En proposant aux généralistes de se salarier, le centre départemental de santé réinvente

l’exercice en cabinet. Les médecins sont libérés des tâches administratives de leur

métier. Ils ne gèrent ni les prises de rendez-vous, ni la gestion des outils

informatiques, ni la logistique liée à la gestion d’un cabinet. Ils consacrent leur

activité aux soins, à la prévention et à la coordination, essentiels à la bonne prise en

charge des patients.

Face à une nouvelle génération de praticiens qui aspire à plus de liberté et une meilleure

qualité de vie, la souplesse des contrats séduit déjà plusieurs types de profil : les internes, habitués aux remplacements et n’osant pas se lancer en libéral, les jeunes femmes (qui représentent aujourd’hui entre 60 et 70% des médecins diplômés), ainsi que les médecins retraités ou en fin de carrière à qui cela permet d’exercer de temps à autre, selon leurs disponibilités.

Recruter des professionnels de santé, co-financer la construction de maisons

médicales et Pôles de santé libéraux ambulatoires, accompagner les stagiaires en

médecine (logement et déplacement), subventionner le fonctionnement du service de

régulation des urgences et de permanence des soins du SAMU Centre 15 et

l’hélicoptère du SAMU 61 : le Conseil départemental met les moyens !

Ainsi, en 2020, il consacrera plus d’1 M€ à la lutte contre la désertification médicale, dans le cadre d’une politique partenariale lancée voilà une quinzaine d’années et mobilisant à ses côtés l’Ordre des médecins, l’Ordre des chirurgiens-dentistes, l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Région, la Faculté de médecine, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de l’Orne et l’Union Régionale des Médecins Libéraux (URML) et les collectivités territoriales.

Subventions 2020

• Urgences médicales :

Plus de 560 000 € pour l’hélicoptère du SAMU 61 et le Centre 15

Le Département renouvelle son soutien aux urgences médicales :

• avec près de 200 000 € au centre hospitalier (CHICAM) Alençon-Mamers, pour le

fonctionnement du Centre 15, qui recueille les appels d’urgence médicale

(380 000 appels entrants-sortants pour environ 70 000 dossiers patients par an) ;

et plus de 361 000 € pour l’hélicoptère du SAMU 61, basé au centre hospitalier d’Alençon,

contribuant ainsi au financement des transports sanitaires d’urgence héliportés sur

l’ensemble du territoire ornais (500 patients en « urgence absolue » pris en charge

annuellement). En cas de « pronostic vital engagé », le recours à l’hélicoptère permet

d’économiser un temps médical précieux, en particulier dans un département rural
éloigné des plateaux techniques spécialisés.